Le mécanisme du polygraphe

Nous aurons appris que de nombreux facteurs physiques et psychologiques sont émis lors d'un mensonge, le polygraphe a pour but de les relever.
Parut vers la fin du XIXe siècle, il permet d'identifier le faux du réel en se basant sur les émotions et le comportement psychophysiologique de l'individu interrogé.
Le détecteur de mensonges permet d'étudier trois caractères physiologiques différents chez le témoin.
Comme son nom l'indique le polygraphe, est constitué de plusieurs appareils de mesure, permettant de déterminer si un individu ment ou non.
Il comprend entre autre : Un galvanomètre, un pneumographe, ainsi qu'un tensiomètre.
A. Le Galvanomètre
Le galvanomètre est un appareil permettant de mesurer la conductance électrique.
Il s'agit de la capacité d'une matière à laisser passer le courant soit l'inverse de la résistance :
Celui ci est constitué d'un voltmètre, ainsi qu'un ampèremètre branché en série. (Voir schéma)
Utilisé pour calculer la résistance :
U = RxI
Dans le cadre du détecteur de mensonge, le galvanomètre est relié à plusieurs électrodes, placées généralement sur le bout des doigts. Afin d'étudier la conductance de la surface de la peau, reflétant l'activité des glandes sudoripares, si il y a plus ou moins de sueurs. Cela permet une première interprétation :
Plus la conductance de la peau est élevée, plus l'individu émet de la sueur. C'est à dire qu'il stresse.




B. Le Pneumographe
Cette partie intégrante du polygraphe permet la mesure de la fréquence respiratoire.
Ce dernier est constitué de quatre électrodes placées sur le torse de l'individu, deux sont branchées en série avec un générateur constant en Ampère, deux autres sont aussi branchées en dérivation avec un voltmètre. (Voir schéma)
Pour le polygraphe cette information permet de determiner la fréquence respiratoire de l'individu.
Sachant que la moyenne est de 12 à 20 cycles respiratoire par minute chez l'adulte (inspiration et expiration). Et que lorsque l'air rentre dans les poumons, la résistance électrique du torse augmente.
Le voltmètre nous permet de deduire la fréquence respiratoire grace à l'oscillation maximale et minimale des volts trouvé par l'équation suivante: U=RxI sachant que I est constant et que R augmente ,quand on inspire,alors U augmente aussi. Ainsi à l'expiration, R diminue avec U.
De plus cet appareil nous indique si l'individu respire plus ou moins fort avant et après une question.
Une deuxième interprétation peut être faite :
Plus la variation entre Vmax et Vmin est rapide, plus l'individu respire rapidement, ce qui présente un autre signe du stress.
C. Tensiomètre
Le tensiomètre a une double utilité, il permet à la fois de trouver la tension artérielle et le rythme cardiaque.
Le tensiomètre développé ici, est basé sur des oscillations enregistrées dans la poche gonflable de l'appareil placé au niveau du bras.
En effet, l'artère emet de petites oscillations récupérées dans la poche grace à son opacité et le fait qu'elle soit très proche de l'artère, du à la compression. Ces oscillations sont alors transmises au capteur piezolo electrique traduisant celles-ci grâce à un cristal de quartz produisant plus ou moins d'électricité selons la pression exercée dessus.(voir animation)
Au départ L'artère est comprimée par le brassard, les oscillations sont imperceptibles, puis celui-ci se décompresse. L'artère emet alors des pulsations, ces premières pulsations sont représentatives de la pression systolique (maximale).(voir shéma)
Puis, la décompression du brassard se faisant, les oscillations sont de plus en plus importantes. l'oscillation avec la plus grande amplitude caractérise alors la pression artérielle moyenne.
Enfin,les oscillations sont de moins en moins marquées pour au final disparaître. la pression alors lue sur le tensiomètre représente la pression artérielle diastolique (minimale).
La mesure de la pression est normale lorsque la systolique est à 120 mmHG et la diastolique à 80 mmHG, ce sont évidemment des valeurs idéales, elles peuvent être alors quelque peu différentes pour chaque personne. Mais la pression systolique ne doit pas depassée 140 mmHG et la diastolique 90 mmHG , dans notre cadre de travail cette montée est perçue comme un stress.(remarque : 1 mmHg équivaut à 0.00133 bar)
Le coeur bat en moyenne 60 à 90 fois par minute. chaque pic d'oscillation représente un battement de coeur. Si le nombre des battements est trop élevé, il est alors représentatif d'un stress.
